
L’évolution des organismes
Une perspective épistémologique
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Quel est le point commun entre un escargot, une pâquerette et un lapin ? La réponse est simple : tous trois ont pour particularité d’être des organismes, c’est-à-dire des êtres vivants dont les parties semblent avoir été configurées, voire « optimisées » en vue de la survie et de la reproduction du tout auquel elles appartiennent. Darwin, on le sait, fut le premier à suggérer une hypothèse pour expliquer l’apparente finalité de leur organisation – l’hypothèse de la sélection naturelle. Toutefois, il faudra attendre le dernier tiers du XXe siècle pour que la question de la nature et de l’existence même des organismes ne fasse l’objet de nouvelles recherches, avec les théories biologiques de l’évolution sociale. À l’origine, ces théories furent développées en vue de rendre compte de la multitude des comportements prosociaux observés dans le monde vivant, allant de la simple attention d’un parent pour ses petits au sacrifice d’une abeille pour sa ruche, en passant par les interactions territoriales et sexuelles chez les animaux. Mais, dans les années 1980-1990, ces approches furent progressivement étendues pour expliquer le passage de l’état unicellulaire à l’état multicellulaire, révolutionnant par la même notre conception des organismes. Désormais, ceux-ci allaient être envisagés sur le mode de « sociétés de cellules », caractérisées par un haut niveau de coopération et un faible niveau de conflit. Dans ce livre, l’auteur propose une analyse philosophique détaillée des différents présupposés de ces théories, et envisage leurs implications conceptuelles concernant la définition de la notion d’organisme. Le caractère de cette analyse est à la fois épistémologique et ontologique, puisque son ambition est de montrer en quoi l’usage de méthodes et de concepts originellement destinés à expliquer l’évolution des sociétés biologiques peut nous amener, in fine, à repenser la frontière entre socialité et organismalité.
Ancien doctorant de l’IHPST (Université Paris 1), Johannes Martens est actuellement chargé de recherche FNRS à l’Université catholique de Louvain. Ses recherches se situent dans le domaine de la philosophe de la biologie.
Édition | 1re |
Date de publication | Décembre 2018 |
ISSN | 2275-9948 |
ISBN | 978-2-37361-192-2 |
eISBN | 978-2-37361-193-9 |
Support | Papier & eBook (Cairn) |
EAN13 Papier | 9782373611922 |
EAN eBook | 9782373611939 |
Nombre de pages | 436 |
Nombre de figures | 17 |
Dimensions | 16,4 x 24 cm |
Prix livre papier | 29 € |
Prix eBook | 20 € |
Introduction générale (page 3)
Partie I Sélection naturelle et optimisation : les fondements d’une analogie
Chapitre 1 (page 17) Origine et fondements de l’analogie
Chapitre 2 (page 45) De l’usage métaphorique à la dérivation d’une analogie
Chapitre 3 (page 81) Le théorème fondamental de Fisher
Partie II De l’individu au collectif : la théorie de l’évolution sociale
Chapitre 4 (page 141) L’évolution de la coopération : une pierre d’achoppement pour l’analogie entre sélection et optimisation ?
Chapitre 5 (page 155) La règle d’Hamilton comme « règle pour l’action » des organismes
Chapitre 6 (page 189) L’essor et les fondements de la théorie multiniveaux
Chapitre 7 (page 225) Les conditions de la sélection à l’échelle des groupes
Partie III De la socialité à l’organismalité
Chapitre 8 (page 285) Les dimensions de l’organisme
Chapitre 9 (page 315) De la stabilité à l’héritabilité
Chapitre 10 (page 347) Alignement et robustesse : l’organisme envisagé à travers le prisme de l’analogie de l’agent maximisateur
Conclusion générale (page 411)
Bibliographie (page 415)
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