
Analyse des réseaux sociaux appliquée à l’éthologie et l’écologie
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En entendant les termes « réseaux sociaux », vous penserez probablement à Facebook ou Twitter. Dans ce livre, ce terme est évidemment à comprendre autrement. Les animaux interagissent et communiquent notamment au sujet de la nourriture et de la reproduction. Dans un milieu écologique donné, les espèces tissent des liens de compétition, d’exclusion, de prédation, de coopération. La façon dont les espèces et les individus interagissent influence le réseau qu’ils forment, réseau plus ou moins dense, centralisé ou modulaire. L’analyse de tels réseaux sociaux est un puissant outil mobilisé en éthologie et en écologie pour étudier la structure des sociétés à toute échelle, de l’individu à la population, entre individus de la même espèce ou d’espèces différentes, entre écosystèmes. Différentes interactions, intragroupes, intergroupes ou même interespèces (entre proies et prédateurs, par exemple) peuvent être analysées avec les mêmes méthodes. Cette généralité d’application signifie que nous pouvons étudier comment- le compor-tement d’un individu ou d’une espèce influence le réseau, mais que nous pouvons également déterminer l’influence du réseau et de ses propriétés sur la survie et la reproduction des individus constituant un groupe ou une population. Ce type de boucle de rétroaction est essentiel dans la compréhension de l’émergence et de la stabilité des systèmes sociaux et écologiques. Cependant, la combinatoire qui résulte de ces interactions peut alors devenir considérable, et de fait, inextricable sans les outils adéquats (informatique, simulation numérique, modélisation, théorie des graphes, étude des systèmes complexes, etc.) que ce livre expose. Outre la présentation des enjeux scientifiques et appliqués de ces méthodes et démarches, on y lit la vitalité des interactions et convergences disciplinaires entre écologues, éthologues, généticiens des populations, informaticiens, mathématiciens…
Cédric Sueur est maître de conférences à l’Université de Strasbourg depuis 2011, en éthologie et primatologie. Il travaille sur les réseaux d’interactions et les prises de décision collective dans les groupes sociaux, à l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien. Il est à la tête du réseau SNAAS (Social Network in Animal Societies) réunissant plus d’une soixantaine de chercheurs.
Table des matières
Avant-propos, Cédric Sueur (page 5)
Introduction, Cédric Sueur (page 7)
Chapitre 1 (page 21), Cédric Sueur, Sebastian Sosa & Nicolas Perony, De l’utilité de l’analyse des réseaux sociaux dans l’étude du comportement animal
1] Définition d’un réseau social
2] Propriétés globales d’un réseau social
3] Caractéristiques intrinsèques aux données issues du comportement animal et méthodes analytiques
4] Logiciels utilisés en analyses des réseaux sociaux
5] Mesurer les attributs et rôles des individus
6] Entre l’individu et le groupe : mesures intermédiaires ou de communauté
7] Propriétés de la structure sociale à l’échelle du groupe
8] Comparer les réseaux
9] Conclusion
Chapitre 2 (page 49), François Massol, Franck Jabot, Stéphanie Manel, François Munoz, Etude des réseaux en écologie
1] Définitions, concepts et historique
2] Pourquoi s’intéresser aux réseaux en écologie ?
3] Les réseaux de contact
4] Les réseaux trophiques et autres réseaux multipartites
Chapitre 3 (page 99), Yann Tremblay, Camille Assali, Andréa Thiebault, Raphaël Jeanson, Utilisation des nouvelles technologies dans la mesure des réseaux sociaux
1] Enregistrer les positions d’une multitude d’individus
2] Enregistrer les interactions entre individus
3] Manipuler les interactions entre individus
4] Les méthodes d’analyses
Chapitre 4 (page 119), Raphaël Jeanson, Daniel Charbonneau, Alessandro Cini, Cristian Pasquaretta, Réseaux d’interactions chez les insectes
1] Méthodologie
2] Réseaux sociaux chez les fourmis
3] Réseaux chez les guêpes
4] Réseaux sociaux chez la drosophile
5] Réseaux épidémiologiques
6] Conclusion
Chapitre 5 (page 137), Johann Mourier & Serge Planes, Réseaux sociaux chez les poissons
1] Méthodologie
2] Intérêt des réseaux sociaux dans l’étude des poissons
3] Directions futures
Chapitre 6 (page 161), Palmyre Boucherie, Mylène Mariette, Margaux Rat, Philipp Heeb, Claire Doutrelant, Christophe Bousquet, Application de l’analyse des réseaux sociaux chez les oiseaux
1] Couples et jeunes : caractérisation de l’organisation sociale de l’espèce
2] Relations hors couple : stratégies individuelles au sein des systèmes sociaux
3] Fonctionnalité des réseaux chez les oiseaux
4] Conclusion
Chapitre 7 (page 205), Nicolas Perony, Cédric Sueur & Gerald Kerth, La socialité complexe des chauves-souris
1] Les causes de la socialité des chauves-souris
2] Les conséquences de la socialité
3] Quelles implications pour la socialité animale en général ?
4] Conclusions
Chapitre 8 (page 233), Marie-Hélène Pillot, Rémy Cazabet & Frédéric Amblard, Les ongulés
1] Vie en groupe
2] Dynamique de cohésion des groupes
3] Analyse d’un réseau d’isards
4] Conclusion
Chapitre 9 (page 261), Julie Duboscq, Céline Bret & Sebastian Sosa, Primates non humains
1] Caractéristiques individuelles et réseau social
2] Décisions collectives, transmission d’information et réseaux
3] Affinités sociales, coopération et réseaux
4] Évolution des sociétés et réseaux
5] Conclusion
Chapitre 10 (page 291), Mélanie Roy & Marc-André Selosse, Les réseaux mycorhiziens, des réseaux mutualistes entre champignons et racines des plantes
1] Les mycorhizes : une interaction champignon(s)-plante(s) ?
2] Les champignons : des réseaux par nature
3] Nature, intensité et direction des flux dans les réseaux mycorhiziens
4] Importance des réseaux mycorhiziens à l’échelle des écosystèmes
5] Conclusion
Chapitre 11 (page 329), David Vogel, Les réseaux chez les myxomycètes
1] Méthodologie
2] Réseaux formés entre sources de nourriture
3] Réseaux formés entre plasmodes
4] Conclusion
Chapitre 12 (page 343), Julie Duboscq & Philipp Heeb,Pathogènes, parasites et réseaux dans les sociétés animales
1] Rôle du réseau social sur les transmissions de pathogènes
2] Effets des pathogènes sur les réseaux sociaux
3] Transmission de pathogènes et systèmes d’appariement
Chapitre 13 (page 359), Johann Mourier & Serge Planes,Structure des réseaux sociaux et diversité génétique
1] Mesures de génétique couramment utilisés
2] Diversité génétique dans les sociétés animales
3] Application des réseaux sociaux combinés à la génétique dans les sociétés animales
4] Directions futures
Chapitre 14 (page 407), David Charbonneau, Sebastian Sosa, Cristian Pasquaretta, Jean-Loup Guillaume, L’étude de l’émergence, de l’organisation et de l’évolution des structures de réseau par l’analyse de réseaux dynamiques
Introduction] Réseaux et réseaux temporels
1] Que savons-nous des réseaux temporels ?
2] Réseaux dynamiques appliqués aux systèmes biologiques
3] Conclusion
Chapitre 15 (page 423), Cédric Sueur, Nicolas Perony, Frédéric Amblard, Jean-Loup Guillaume, Modélisation des réseaux sociaux
1] Comprendre la complexité
2] Les systèmes multi-agents
3] Les avantages de la modélisation des réseaux sociaux et les pièges potentiels
4] Les réseaux sociaux comme paramètres fonctionnels du modèle
5] Les réseaux sociaux comme paramètres d’étude du modèle
6] Considérations pratiques pour la modélisation des réseaux sociaux
7] Quelques exemples de modèles de réseaux
8] Limites de la modélisation
9] Discussion et perspectives
Chapitre 16 (page 445), Cédric Sueur & Marie Pelé, Utilisation de l’analyse des réseaux sociaux dans la gestion des animaux maintenus en captivité
1] Comprendre et analyser le comportement social des populations captives
2] Utiliser l’analyse des réseaux sociaux comme proxy du bien-être animal
3] Gérer les programmes de reproduction
4] Manipuler les groupes
5] Déterminer l’utilisation des ressources dans l’enclos
6] Prévenir la transmission des maladies
7] Conclusions
Chapitre 17 (page 469), Cédric Sueur, Fonction et évolution des réseaux sociaux
1] Rôle fonctionnel du réseau dans l’adaptation des individus à leur environnement
2] Réseau et partage d’information
3] Réseau et transmission des pathogènes
4] Compromis entre transmission de l’information et transmission des pathogènes
5] Sélection des réseaux
6] Rôle de l’auto-organisation
7] Action combinée de la sélection et de l’auto-organisation
Les auteurs/Les résumés (page 487)
Édition | 1re |
Date de publication | Avril 2015 |
ISSN | 2275-9948 |
ISBN | 978-2-919694-98-3 |
eISBN | 978-2-919694-97-6 |
Support | Papier et ebook (Cairn) |
EAN13 Papier | 9782919694983 |
EAN13 eBook | 9782919694976 |
Nombre de pages | 514 |
Nombre de figures | 61 |
Dimensions | 17 x 24 cm |
Prix livre papier | 35 € |
Prix eBook | 22 € |
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